Le geste pianistique ... essai sur l'écriture du piano entre 1800 et 1930
Collection : Mont-Saint-Aignan, Publications de l'Université de Rouen
Éditeur : Presses universitaires de Rouen et du Havre
Pages : 212 p.
Résumé : "Ce livre, qui utilise les outils de l'analyse comme ceux de l'historien de la musique, s'interroge sur la permanence d'une typologie instrumentale, par-delà les courants esthétiques, du romantisme à la période moderne. Le geste pianistique y est déclaré responsable d'une sensibilisation croissante au timbre, tout au long du XIXe siècle."
" « Indispensable dans un salon » : ainsi Flaubert qualifie-t-il laconiquement le piano dans son Dictionnaire des idées reçues. Le poids sociologique de cet instrument à clavier et cordes frappées n'est plus à démontrer. Le lancement commercial de l'ancien piano-forte s'est effectué pendant la seconde moitié du XVIIIè siècle. Les hommes de lettres des années romantiques, les peintres, les responsables des grandes institutions publiques, les amateurs bourgeois et surtout les compositeurs se laissèrent unanimement fasciner par les propriétés acoustiques du piano moderne, doté du double échappement d'Érard. Autour du pianiste virtuose, monstre sacré de l'estrade de concert, nimbé d'une aura de solitaire, s'est tissée une véritable légende. L'abondance du répertoire pianistique, entre 1800 et 1930, conduisait à s'interroger sur les ressorts profonds de son écriture : ce que l'auteur conçoit comme gestes, gestes corporels et postures physiques, mais aussi gestes musicaux responsables d'énoncés sonoriels. La multiplicité des tâches dévolues au piano - instrument soliste, concertant, accompagnateur, transcripteur - devait en faire une lutherie capable de tout dire. L'écriture romantique, vulgarisée notamment par Liszt, étend son influence à la période moderne. Si l'illustration de couverture représente un piano construit par le facteur Pascal Taskin en 1788, c'est en égard à la longétivité d'un discours instrumental spécifique qui, à une date précoce, bouleverse la notion traditionnelle du temps musical. Ainsi se dessine une histoire du planisme, des premières sonates de Beethoven aux dernières oeuvres de Debussy, Schönberg ou bartok."
(quatrième de couverture)
Page actualisée le 28/07/2022